Il y a quelques jours, je suis allée chez le coiffeur pour me faire refaire ma ptite couleur et puis la coupe qui va bien.

J'attends mon troisième enfant depuis un mois, alors j'ai pensé aue c'était le bon moment pour me refaire une beauté : on se repose et on prend soin de soi, c'est très bon en début de grossesse, non ?

Alors me voila sur le siège ; pendant que la dame reprend soigneusement mes mèches, je jette un oeil sur un magazine people quelconque, genre pas fatigant. Et voila que je tombe sur la photo d'un petit enfant affamé. Un petit africain, là, qui me regarde ; il crève de faim et moi je suis chez le coiffeur. 

Tout à coup, j'ai un problème : est il possible que je vive sans me sentir coupable de ne rien faire empêcher ça ?

Combien je vaux ?

C'est la mode,
on cherche à se faire valoir,
on cherche à savoir
combien on vaut.

On s'évalue
les uns les autres,
on s'améliore
pour quoi ?

Quelle est donc la valeur
du meilleur de soi
qui ne sert qu'à aller se faire voir ?

Non vraiment,
j'ai plaisir à me dire
que je ne vaux plus rien.

Ca m'enrichit tellement.

Il est des pierres qui servent à construire. Stables et protectrices.

Il est des pierres qui le lancent au loin pour faire des ricochets.

Il est des pierres qui s'usent avec le temps pour devenir douces.

Il est aussi des pierres qui après avoir reçu des coups et être tombées de haut se sont taillées pour devenir encore plus pointues et coupantes. Rien ne les érode, rien ne les adoucit. Le temps au contraire les rend de plus en plus dures.

Malheureuses, ces pierres ; elles refusent de voir le monde. Elle ne font que chercher à en modeler leur vision de manière à mieux expliquer le fait qu'elles s'emmurent, seules.

Tous les soirs j'arrose mes fleurs.
C'est pour moi l'occasion de les admirer, de les soigner, de les nourrir.

Plus je les observe, plus j'ai l'impression de leur ressembler.

C'est bientôt la saison des roses.
Il y en a trois dans ma haie.

Quelques autres boîtes :

Ma boîte rouge :
Ma boîte rouge est la boîte émotionnelle. Empreinte de colère, cette boîte s'ouvre intempestivement. Il est temps de la nettoyer.

Ma boîte noire :
C'est la boîte où se cachent toutes les choses que je me cache, celle que personne n'aime ouvrir.
Dans ma boîte noire, il y a tous mes souvenirs enfouis, refoulés, rejetés par la part de moi qui ne veut voir que la lumière.

Ma boîte rire :
En voila une que je devrais ouvrir plus souvent.
Lorsque j'ouvre ma boîte rire, je me trouve drôle. Les autres aussi, par chance. Mais la boîte rire ne s'ouvre que si on la laisse décider de le faire.